Si la violence vous a transformé en chose, lisez ceci.(1)

Réflexion chrétienne : cet article oblige à réfléchir objectivement et philosophiquement.

Telle est la nature de la violence.

Le pouvoir que possède la violence de transformer les hommes en choses est double et s’exerce de deux côtés. Elle pétrifie différemment mais également les âmes de ceux qui la subissent et de ceux qui la manient. Les uns et les autres, au contact de la violence, en subissent l’effet infaillible qui est de rendre ceux qu’elle touche ou muets, ou sourds.

Simone Weil se rapproche peu à peu du christianisme. Elle éprouve la présence du Christ, à partir de l'année 1938, et entre en contact avec des prêtres et des religieux, afin de leur poser des questions sur la foi de l'Église catholique. Le père Joseph-Marie Perrin, religieux dominicain, l'accompagnera et aura un rôle important lorsqu'elle sera à Marseille, entre 1940 et 1942. Mais elle reste très discrète sur son évolution spirituelle, et ce n'est qu'après sa mort que ses amis découvriront la profondeur inouïe de sa vie spirituelle. Juive, lucide sur ce qui se passe en Europe, elle est sans illusion sur ce qui les menace, elle et sa famille, dès le début de la guerre. Lorsque Paris est déclarée « ville ouverte », le 13 juin 1940, elle et sa famille se réfugient à Marseille. C'est à cette époque qu'elle commence la rédaction de ses Cahiers. Les études qu'elle rédige sur la Grèce, sur la philosophie grecque, en particulier sur Platon, seront rassemblées après la guerre dans deux volumes : La Source grecque et les Intuitions pré-chrétiennes. Elle travaille également sur la physique contemporaine, et écrit sur la théorie des quanta. Elle entre en contact avec les Cahiers du Sud, la revue littéraire la plus importante de la France libre, et participe à la Résistance en distribuant les Cahiers du Témoignage Chrétien, réseau de résistance organisé par les jésuites de Lyon.

Simone Weil se rapproche peu à peu du christianisme. Elle éprouve la présence du Christ, à partir de l’année 1938, et entre en contact avec des prêtres et des religieux, afin de leur poser des questions sur la foi de l’Église catholique. Le père Joseph-Marie Perrin, religieux dominicain, l’accompagnera et aura un rôle important lorsqu’elle sera à Marseille, entre 1940 et 1942. Mais elle reste très discrète sur son évolution spirituelle, et ce n’est qu’après sa mort que ses amis découvriront la profondeur inouïe de sa vie spirituelle. Juive, lucide sur ce qui se passe en Europe, elle est sans illusion sur ce qui les menace, elle et sa famille, dès le début de la guerre. Lorsque Paris est déclarée « ville ouverte », le 13 juin 1940, elle et sa famille se réfugient à Marseille. C’est à cette époque qu’elle commence la rédaction de ses Cahiers. Les études qu’elle rédige sur la Grèce, sur la philosophie grecque, en particulier sur Platon, seront rassemblées après la guerre dans deux volumes : La Source grecque et les Intuitions pré-chrétiennes. Elle travaille également sur la physique contemporaine, et écrit sur la théorie des quanta. Elle entre en contact avec les Cahiers du Sud, la revue littéraire la plus importante de la France libre, et participe à la Résistance en distribuant les Cahiers du Témoignage Chrétien, réseau de résistance organisé par les jésuites de Lyon.

 

Explication de ce qui précède.

Si la violence vous a transformé en chose, lisez ceci.(1)
Cette réflexion est tirée de la Source Grecque, où notre grande philosophe Simone Weil,commente le poème de l’Iliade. Oui, le violent devient sourd aux cris de l’autre, et le violenté devient muet. L’un comme l’autre perdent l’usage de leur être ( Pétrifié, changé en pierre).

 

Violence et instants de grâce à sauvegarder.

Les adieux d'Hector à Andromaque et son fils.

Les adieux d’Hector à Andromaque et son fils.
La même Simone Weil constate que l’enchaînement implacable de la violence dans la Guerre de troie laisse place en de brefs moments à des passages touchants, ou l’amour paternel, maternel, filial, conjugal et l’amitié se révèlent comme des instants de grâce qui font mesurer tout ce que la violence fait ou fera périr.

 

Nous touchons là ce qui est condamnable dans la violence, et je m’explique tout de suite car mon propos laisse entendre que toute violence n’est pas condamnable ipso facto. La violence est condamnable quand elle empêche la personne d’exprimer ce qu’elle est et ce pour quoi elle est faite. Quelques mille année avant la venue du Christ, les peuples païens savent déjà, dans de multiples philosphies, que le bien le plus précieux de l’homme a pour nom amitié et amour et qu’une certaine violence les anéantit, privant la personne de ce qui est sa fin.

 

La source judaïque.

Caïn tuant son frère Abel, Vergara, Espagne, XIXème siècle

Caïn tuant son frère Abel, Vergara, Espagne, XIXème siècle
Quittons la source grecque pour la source judaïque de la première Alliance. Le chapître 1 de la Genèse nous parle de la création de l’univers et de l’espèce humaine : faisant un zoom sur la création du couple, le Livre de la genèse nous montre l’harmonie de ce couple et sa capacité à régner sur la création. Tout se gâte au troisième chapître, avec la rupture de la création d’avec son Créateur. Dès le début du chapître 4, la violence meurtrière fait son entrée :  » Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua ». La rupture avec le Créateur s’accentue et Caïn perçoit lui-même qu’il a enclenché un mécanisme qui va le broyer. L’histoire d’Israël va raconter les régulières trahisons du peuple élu, engendrant lui-même en son sein des violences diverses et le laissant sans défence face aux violences extérieures : Philistin, pillard du désert, empire égyptien, syrien, babylonien, perse, grec et romain, et dans la ligne de ce que Simone Weil constatait, shoah.) La réflexion biblique que nous ne faisons qu’évoquer en raccourci dépasse la constatation philosophique pour retrouver la source arrêtant le  » bras meurtrier » du frère contre son frère.

 

Contre la violence et ses conséquences, Dieu s’interpose Lui-même.

Si la violence vous a transformé en chose, lisez ceci.(1)
Le Christ vient Lui-même redonner les règles de vie essentielles et opérer le retournement du mécanisme de l’Histoire humaine par la victoire de la Croix. L’amour de Dieu et l’amour du prochain, qui résument toute la Loi et les Prophètes, trouvent d’abord leur réalisation totale dans l’Incarnation, et la Rédemption. Avant d’entrer librement dans sa passion et de mourir sur la Croix, subissant ainsi la plus extrême violence physique et morale, le Christ assume par son amour et son enseignement les conséquences de toute la violence de l’homme contre lui-même et contre Dieu. Un chemin de vie est alors accessible à nouveau. Le Rédempteur et Sauveur a dûment averti que le serviteur n’est pas plus grand que son maître et que les persécutions subsisteront, le bon grain et l’ivraie, l’amour et la haine, resteront inextricablement mêlés jusqu’au retour en gloire du Christ. Mais pour le chrétien, la réalité présente de la condition humaine toujours confrontée à la violence et à la mort, comporte la dimension de la Rédemption, du Salut, et la perspective de la Résurrection.
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