Conseillez aux accompagnés de dire l’Office des Heures, un rôle important de l’accompagnateur spirituel ! Formation à l’Office des Heures.
Ces importantes phrases qui introduisent les psaumes.
Dans l’office des heures, les psaumes sont soulignés par une antienne qui reprend un passage du psaume. Au-dessus de ces antiennes, en introduction indispensable, se trouve une parole corrélatoire qui renvoie à un passage du nouvau testament, éclairant l’ensemble.
Méditer le psaume à la lumière de cette parole du nouveau testament permet d’éviter une lecture superficielle, affective, voir fondamentaliste du psaume et de l’ensemble de la Parole de Dieu.
Un travail de l’Esprit
Un exemple de méditation : Lundi de la troisième semaine du temps ordinaire, psaume 83
Le Messie, la vie éternelle, le bonheur dans le psaume 83.
Sans la phrase introductice que nous ne citons pas encore volontairement, une erreur » messianique » peut se glisser, un messianisme temporel qui fait regarder la grâce et la gloire comme » de ce monde », la maison et les parvis de Dieu, ainsi que les bénédictions et les » pluies de printemps » au premier degré de compréhension, le nôtre, le plus personnel. Que faire alors du verset : » Vois notre bouclier, regarde le visage de ton messie » ?
L’éclairage de la Parole par la Parole : Christologie de la Parole.
» La cité que nous avons ici-bas n’est pas définitive : nous attendons la cité future ». He 13, 14.
Antienne 2 : Là où je suis, dit le Seigneur, vous serez aussi avec moi.
La phrase introductive et l’antienne éclaire de la lumière du nouveau Testament le sens de l’Ancien. On évite ainsi le fondamentalisme du bonheur immédiat et par trop terrestre et la vie éternelle devient possible : » Dieu, vois notre bouclier, vois le visage de ton messie », le Messie souffrant, la Face du Christ et la théologie du Salut par la Croix peuvent être alors révéles, le bonheur qu’Il ne refuse jamais à ceux qui vont sans reproche étant Lui-même. Comme le dit Benoît XVI dansVerbum Domini :
« 12. En contemplant cette « Christologie de la Parole », la tradition patristique médiévale a utilisé une expression suggestive : le Verbe s’est abrégé[34]. Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église ont trouvé une parole du prophète Isaïe – que saint Paul cite aussi – pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire : « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (Is 10, 23 ; Rm 9, 28). Le Fils, lui-même, est la Parole de Dieu, il est le « Logos : la Parole éternelle s’est faite petite – si petite qu’elle peut entrer dans une mangeoire. Elle s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable »[35]. À présent, la Parole n’est pas seulement audible, elle ne possède pas seulement une voix, maintenant la Parole a un visage, qu’en conséquence nous pouvons voir : Jésus de Nazareth[36]. »
La méditation de l’Office des heures, l’Office divin, mène à la contemplation de ce Visage.