10) Influence du monde de l’entreprise sur l’accompagnement spirituel : coaching, management, marketing…On ne sait plus très bien qui fait quoi, qui est qui, et que demander à qui !
Un coach, un guide ou un accompagnateur spirituel?
Mon coach est-il mon accompagnateur spirituel, et mon accompagnateur spirituel…un coach?
Comment coacher l’Esprit Saint?
L’accompagnement spirituel est-il une relation d’aide?
Un service d’Eglise pour donner son efficacité plénière non pas à l’accompagné…mais à l’Esprit saint dans la vie de l’accompagné;
Pour accomplir ce service, l’accompagnateur spirituel gagnera beaucoup à avoir des compétences en psychologie, à connaître les techniques d’écoute, à savoir reconnaître un besoin de coaching ou de management pour l’accompagné, coaching qu’il se gardera de faire lui-même pour ne pas mettre la main sur l’accompagné au for externe ou prendre de l’ascendant sur lui. Mais tout cela ne lui servira que de base humaine. Si l’Esprit Saint, la prière, l’offrande ( et combien un accompagnateur peut offrir et souffrir pour un accompagné, c’est là la véritable clé ), l’intercession, ne viennent remplir cet accompagnement, ce ne sera pas un accompagnement spirituel…mais seulement un coaching humain, quelle qu’en soit la qualité! Sans compter que l’adaptation chrétienne de certaines écoles de coaching ( en particulier l’analyse transactionnelle) risquent d’importer les mêmes problèmes et risques d’emprises développés par ces écoles de coaching. Nous citons ici Wikipédia dans un passage éclairant qui souligne que les problèmes de for interne, for externe se retrouvent aussi dans ce domaine :
« Le coaching présente certains dangers potentiels inhérents à toute prestation intellectuelle mais du fait de la proximité de la relation – et de la méconnaissance même du coaching – ces difficultés se trouvent exacerbées. Le problème le plus évident, qui est commun au conseil, est celui de la confidentialité : le coaché livre souvent des informations très personnelles sur sa personne ou des informations critiques sur ses collègues ou son organisation (cas du coaching tripartite ). Ces informations peuvent être utilisées contre la personne coachée si elles ne sont pas gardées confidentielles. La confidentialité est très importante pour le coaché. La question se pose principalement lorsque le coaché n’est pas le payeur (l’entreprise) et lorsque l’entreprise utilise des coachs en interne.
De plus, de par la posture du coach, le coaching peut en théorie présenter un risque de manipulation du coaché comme dans toute relation ou message entre des individus12 . En principe ce risque de manipulation est faible puisque la prestation de coaching elle-même est limitée dans son objet (contrat définissant les objectifs) et dans le temps (un coaching se limite en général à 15 à 20 séances soit sur moins d’un an et doit éviter la construction d’une relation de dépendance)13 . Il est a priori aussi indispensable pour une organisation de faire appel à plusieurs coachs avec des cursus variés afin d’éviter d’être dépendant d’un seul individu. Ces problèmes sont à priori réduits car contrairement à une relation asymétrique (celui qui sait et celui qui ne sait pas) la relation coach-coaché est basée sur un lien d’égal à égal, qui vise de plus à donner toute l’autonomie au coaché. »
Les dangers du » management spirituel ».
La vie spirituelle ne se » gère » pas comme une entreprise.
Cependant, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, encore une fois! Le mouvement d’introspection peut centrer sur soi ( narcissisme), ou décentrer de soi ( maturité). La recherche psychologique de vérité sur soi peut donc être mise au service du spirituel, selon des modalités adéquates, de plus, on peut » relire les événements de sa vie » à la manière d’une Thérèse de Lisieux, pour chanter les Miséricordes de Dieu ( ce sont les premières lignes de l’Histoire d’une âme), et non pas pour se centrer sur soi.
Une définition par le pape Paul VI de la vocation et de son sens profond.
4eme message de la Journée mondiale de prière pour les Vocation, Paul VI (1967) ce teste décrit les vocations sacerdotales, mais il nous semble convenir aussi pour souligner que l’accompagnement spirituel, et tout ce qui est spirituel, est d’un autre ordre que le temporel.