Ouverture du coeur…
Faire confiance.
» Ouverture du coeur » : c’est l’Esprit Saint qui accompagne.
L’accompagnateur va aider à cette ouverture du coeur à l’Esprit, et non pas…à sa propre personne. Attention aux confusions possibles, il n’est pas obligatoire de se creuser la cervelle pour » tout » dire à son accompagnateur, il est bien plus indispensable de demander à l’Esprit Saint ce qu’il faut aborder en accompagnement, ce qui mérite éclairage, échange, réflexion, rectification…
L’accompagnateur ne doit jamais oublier qu’il est un » saint jean-Baptiste », qui doit diminuer afin que Jésus grandisse dans le coeur de l’accompagné.
» Il est interdit aux supérieurs d’induire les personnes de quelque manière que ce soit à faire l’ouverture de leur conscience »
L’ouverture du coeur doit donc se faire…dans le cadre approprié et selon les circonstances appropriées : les supérieurs religieux, les responsables de communauté et les les responsables paroissiaux, ainsi que l’évêque, exercent leur responsabilité au for externe. Il n’est pas interdit de leur ouvrir sa conscience spontanément ou occasionnellement, mais ce n’est pas le lieu habituel pour le faire, car ce n’est pas bon de mélanger les fors. Lorsqu’une quelconque manipulation ou pression s’exerce pour obtenir cette ouverture, il s’agit d’un abus de pouvoir signalé par le droit canon.
Celui qui gouverne n’accompagne pas.
C’est donc au for interne que se fait l’ouverture du coeur, à l’accompagnateur spirituel et au confesseur.
Jamais sans l’assentiment de la personne.
Il en est de même pour l’accompagnateur spirituel. Tout ce qui est confié relève du secret au même degré que le secret professionnel.
Rappel du for interne et du for externe : définitions.
Le for interne désigne ce qui relève de la conscience et de la responsabilité de chacun devant Dieu.
Le for interne sacramentel et le for interne non sacramentel.
Le for interne non sacramentel circonscrit tout ce qui relève aussi de la conscience individuelle, mais qui ne constitue pas à proprement parler un péché : le combat spirituel qui agite nos coeurs, les problèmes familiaux et tous les problèmes ou situations que l’on ne tient pas à exposer sur la place publique, les questions de santé qui ne tombent pas sous le regard d’autrui, les événements passés de la vie, les problèmes psychologiques, etc.
Dans le for interne non sacramentel, ce qui relève de l’accompagnateur spirituel…est le spirituel! ce n’est pas à lui de tenir le rôle du médecin ou du psychologue, bien qu’il puisse renvoyer à ces derniers si nécessaire. Il va d’abord à travers les aspects de la vie de la personne se soucier de sa sanctification, de sa prière, de sa relation à Dieu.