La communion par la foi avec ceux qui sont psychologiquement malades.

Le don de la foi ne dĂ©pend pas de notre psychologie.( ou de celle de nos parents), ou d’une maladie psychiatrique. Ainsi, la foi est prĂ©servĂ©e en celui qui ne peut plus communiquer ou entrer en relation normalement avec autrui.

 


Don premier de la foi : grâce gratuite qu’aucune technique ne peut produire.

La communion par la foi avec ceux qui sont psychologiquement malades.
La Foi est un don gratuit de la grâce. Rien dans notre action ne peut nous mĂ©riter le don de la foi ou bien produire en nous un don de la foi comme rĂ©sultante d’une action mĂ©ritoire ou technique de notre part. Le don premier de la foi est gratuit et vient toujours de Dieu.

1996 Notre justification vient de la grâce de Dieu. La grâce est la faveur, le secours gratuit que Dieu nous donne pour répondre à son appel : devenir enfants de Dieu (cf. Jn 1, 12-18), fils adoptifs (cf. Rm 8, 14-17), participants de la divine nature (cf. 2 P 1, 3-4), de la vie éternelle (cf. Jn 17, 3).
1997 La grâce est une participation à la vie de Dieu, elle nous introduit dans l’intimité de la vie trinitaire : Par le Baptême le chrétien participe à la grâce du Christ, Tête de son Corps. Comme un  » fils adoptif « , il peut désormais appeler Dieu  » Père « , en union avec le Fils unique. Il reçoit la vie de l’Esprit qui lui insuffle la charité et qui forme l’Église.
1998 Cette vocation à la vie éternelle est surnaturelle. Elle dépend entièrement de l’initiative gratuite de Dieu, car Lui seul peut se révéler et se donner Lui-même. Elle surpasse les capacités de l’intelligence et les forces de la volonté humaine, comme de toute créature (cf. 1 Co 2, 7-9).

Ordre surnaturel et ordre naturel.

La communion par la foi avec ceux qui sont psychologiquement malades.
La grâce et la justification sont d’ordre surnaturel : notre psychologie n’influe en rien sur le don gratuit de la foi. c’est une bonne nouvelle !
En effet, il nous faut collaborer Ă  la grâce dans l’ordre de la vie surnaturelle, de la conversion, pour nous Ă©loigner du pĂ©chĂ©. Mais les problèmes d’ordres psychologiques sont d’ordre naturel, ils ne sont pas des pĂ©chĂ©s.

2010 L’initiative appartenant à Dieu dans l’ordre de la grâce, personne ne peut mériter la grâce première, à l’origine de la conversion, du pardon et de la justification. Sous la motion de l’Esprit Saint et de la charité, nous pouvons ensuite mériter pour nous-mêmes et pour autrui les grâces utiles pour notre sanctification, pour la croissance de la grâce et de la charité, comme pour l’obtention de la vie éternelle. 

2011 La charité du Christ est en nous la source de tous nos mérites devant Dieu. La grâce, en nous unissant au Christ d’un amour actif, assure la qualité surnaturelle de nos actes et, par suite, leur mérite devant Dieu comme devant les hommes. Les saints ont toujours eu une conscience vive que leurs mérites étaient pure grâce.
Après l’exil de la terre, j’espère aller jouir de vous dans la Patrie, mais je ne veux pas amasser de mĂ©rites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour … Au soir de cette vie, je paraĂ®trai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes Ĺ“uvres. Toutes nos justices ont des taches Ă  vos yeux. Je veux donc me revĂŞtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession Ă©ternelle de Vous-mĂŞme … (S. ThĂ©rèse de l’Enfant-JĂ©sus, offr.).

La foi est une grâce, elle n’est pas le rĂ©sultat d’un processus de guĂ©rison psychologique.

La foi ne dĂ©pend pas de notre psychologie, on peut avoir une psychologie  » abimĂ©e » et une foi très pure. On peut avoir des parents qui ont une psychologie dĂ©faillante sans que cela influe sur le don de la foi ! ThĂ©rèse de Lisieux aurait-elle dĂ» perdre la foi lorsque son père fut internĂ© suite Ă  une maladie psychiatrique ? ni l’un ni l’autre ne perdirent le don de la foi dans cette terrible Ă©preuve, car en chacun la fille comme le père, le don de la foi Ă©tait surnaturellement plus fort que l’Ă©preuve, la grâce sanctifiante les ayant tous deux soutenus malgrĂ© l’impossibilitĂ© de communiquer, de comprendre. S’il avait fallu guĂ©rir psychologiquement de cette Ă©preuve pour garder ou retrouver la foi, Louis martin ne serait pas bĂ©atifiĂ© aujourd’hui, car il n’a pas guĂ©ri psychologiquement. Mais sa foi n’a cessĂ© de grandir, comme celle de sa fille, DANS l’Ă©preuve. L’importance de l’offrande de Louis martin dans la sanctification de sa fille, et le soutien que ThĂ©rèse apporta surnaturellement Ă  son père, sont Ă  Ă©tudier comme un cadeau pour notre temps. Leur communion dans le Christ rĂ©siste Ă  toutes les Ă©preuves : maladie psychologique, nuit de la Foi, regards de l’entourage….On peut donc conclure que les grâces actuelles consolidèrent et fortifièrent proportionnellement leur grâce habituelle, au travers des Ă©preuves naturelles et surnaturelles.

2000 La grâce sanctifiante est un don habituel, une disposition stable et surnaturelle perfectionnant l’âme même pour la rendre capable de vivre avec Dieu, d’agir par son amour. On distinguera la grâce habituelle, disposition permanente à vivre et à agir selon l’appel divin, et les grâces actuelles qui désignent les interventions divines soit à l’origine de la conversion soit au cours de l’œuvre de la sanctification.


Pas besoin de guĂ©rir psychologiquement d’une mauvaise image parentale pour avoir la Foi !

La communion par la foi avec ceux qui sont psychologiquement malades.
Avoir une mauvaise image paternelle ou maternelle ne se transpose pas forcĂ©ment sur l’image divine : nous ne nous faisons pas une image de Dieu, nous la recevons dans la Foi. La transposition sur Dieu des dĂ©fauts et qualitĂ©s psychologiques de nos parents n’est pas de l’ordre de la foi mais de l’analogie anthropomorphique. C’est une erreur mais aussi une injustice faite Ă  Dieu qui n’a pas liĂ© le don gratuit de la Foi Ă  nos faiblesses humaines- naturelles- et Ă  nos pĂ©chĂ©s, mais Ă  sa MisĂ©ricorde. L’image de Dieu se transmet par la catĂ©chèse et la foi, ( qui peuvent ĂŞtre celles de nos parents), elle ne se transmet pas par la psychologie. Ainsi, des enfants dont les parents sont un  » scandale » ( parents violents, indignes, etc) peuvent recevoir et garder le don de la foi, avoir une image de Dieu magnifique dans sa paternitĂ©, trouver en Marie une Mère, sans pour autant que cette relation de foi avec Dieu ne soit conditionnĂ©e par les dĂ©fauts parentaux. Faire de ce  » conditionnement » une loi gĂ©nĂ©rale qui demande une  » guĂ©rison psychologique » pour retrouver l’image de Dieu et la Foi est une ignorance de la Grâce et de sa gratuitĂ©, de la force que donne les grâces actuelles dans l’Ă©preuve, du soutien nĂ©cessaire des sacrements.


On ne  » guĂ©rit » pas des images de Dieu mais on Ă©claire sa foi pour sortir d’erreurs psycho-spirituelles;

Ainsi, on cesse d’accuser les parents d’ĂŞtre responsables d’un dĂ©faut de foi, ou de faire Ă©cran. Dieu donne la foi Ă  qui Il veut, dans les circonstances qu’Il veut, rien ne peut y faire obsctacle sauf notre refus personnel. Ainsi la foi naĂ®t dans des milieux athĂ©es, dans des milieux de grande pauvretĂ© ou mĂŞme perversion morale, dans des milieux psychiatriques. Elle ne s’explique pas par une guĂ©rison de l’image de Dieu Ă  la suite d’une analyse des parents ( qui n’y sont pour rien), mais par un don gratuit de la grâce qui est plus libre et plus puissante que toutes les circonstances nĂ©gatives.

Conséquences positives : on peut garder une communion de foi avec un parent psychiatriquement privé de communication normale.

La communion par la foi avec ceux qui sont psychologiquement malades.
Une des consĂ©quences importantes de la rĂ©sistance de l’appareil surnaturel de la Foi Ă  toutes Ă©preuves humaines est que la Foi en sortira toujours grandit et intacte, quel que soit le combat spirituel.
L’autre consĂ©quence est qu’il est toujours possible de garder la communion spirituelle avec un parent gravement malade psychologiquement ou psychiatriquement : on peut mĂŞme, dans l’absence de communication naturelle normale due Ă  la maladie, percevoir dans la foi la prière et le don de cette personne si elle-mĂŞme avait la foi. ThĂ©rèse savait que des grâces lui venaient de l’Ă©preuve et de la prière de son père. Elle savait mĂŞme que cela serait pour la Gloire de l’Eglise et du Christ. La communion entre eux, malgrĂ© l’absence de communication, a dĂ» ĂŞtre un canal de grâce immense, tous les deux Ă©tant reliĂ©s dans leur offrande au Christ lui-mĂŞme. c’est un message prĂ©cieux pour tous ceux qui souffrent de la maladie psychologique ou psychiatrique d’un parent, ces maladies rendant parfois la vie très dure, la communication ou la comprĂ©hension quasi-impossible sur cette terre, mais la certitude que par l’offrande de la prière, des grâces très concrètes  et un soutien surnaturel mutuel peuvent naĂ®tre et exister dans ces situations humainement inextricables et douloureuses. Nous serons surpris de dĂ©couvrir quelle conversion personnelle nous fut acquise par la prière cachĂ©e de tel parent psychiatriquement privĂ© de communication normale par la maladie et agressif ou ayant perdu la mĂ©moire actuelle. Mais pas la Foi. La communion par la prière reste toujours possible, mĂŞme sans effet sensible, et elle ne reste jamais sans effet de la grâce. A nous de les dĂ©couvrir,notamment quand une conversion ou une protection intervient dans notre vie!
Panier
Retour en haut