Les critères d’une soirée correcte


Après les phases  » veau » et  » tigre »!

4250513-6432579Comme dit le poète, en toutes choses, il faut considérer la fin. Autrement dit les soirées sont-elles potentiellement utiles et profitables à la jeunesse ? La réponse est oui, puisque la personne humaine est sociale par nature et qu’elle a donc à se préparer à la vie en société. Ceux qui n’arrivent pas à nouer des relations avec les autres souffrent, parfois toute leur vie, d’un handicap qui gêne leur vie personnelle et professionnelle. Mais cette vie sociale exige de tous l’obligation du respect de l’autre, des règles de vie commune et de la morale naturelle. L’adolescence est un âge de maturation, pendant lequel on passe par des phases successives de malléabilité forte (la phase « veau » !) et d’ego surdimensionné (la phase « tigre » !), avec parfois la superposition des deux ! Je pense, pour ma part, que les soirées ne peuvent être profitables qu’après ce passage délicat.

Réalité des amitiés.

4250513-6432631Dès que le ou la jeune personne montre par son comportement qu’elle a acquis une personnalité solide et relationnelle, elle est apte à passer une soirée avec des jeunes de sa génération, ce qui lui permettra de découvrir d’autres personnalités, leur originalité, leur expérience humaine différente, leurs richesses. Encore faut-il que les autres acteurs de ces soirées aient eux-mêmes une maturité affective et sexuelle suffisante. Dans le monde actuel, ce n’est pas gagné ! Il ne faudrait pas confondre éducation profonde, au moins sur le plan moral à défaut du binôme spirituel et moral, avec éducation mondaine, qui ne donne aucune garantie, bien au contraire. Particulièrement, ce qui me paraît une très grande difficulté actuelle réside dans le fait que bien peu pensent qu’il puisse exister de merveilleuses amitiés garçon-fille et homme-femme, à l’exclusion des sentiments amoureux et des désirs charnels. Cela explique la pauvreté contemporaine de la vie sociale.

 » Transparence » des soirées

4250513-6432646On peut maintenant en venir aux fameux critères demandés. Pour ses propres enfants, le premier critère est donc l’âge « mental » et non celui de l’état civil. À mon avis, tant qu’un jeune est incapable d’exprimer ce qu’il a envie de faire de sa vie, cela signifie qu’il est encore immature, probablement influençable, incapable d’apporter à l’autre quoi que ce soit, a fortiori dans la rencon­tre avec l’autre sexe. Dans ce dernier cas, les risques sont grands d’amourettes, qui laissent des blessures ou conduisent à des liaisons dangereuses. Le deuxième critère est évidemment la connaissance suffisante des autres acteurs de la soirée. Ne pas connaître les relations de ses enfants est éminemment dangereux, à une époque où les débâcles familiales peuvent démolir des jeunes mais également les amener à devenir des destructeurs pervers des autres. Une grande prudence est de rigueur et il faut prendre l’habitude d’ac­cueillir « hors soirée » dès l’âge du collège les amis de ses enfants, ce qui permettra de les aider à se former un solide discernement. Le troisième critère est celui de la « transparence » des soirées ! Rien ne doit être caché et la présence d’un couple d’adultes en permanence sur les lieux est indispensable. Tant que les enfants sont économiquement dépendants des parents, il est hors de question de céder à une éventuelle pression de leur part : aimer, c’est vouloir le bien de l’autre.

Aider les parents…à être parents!

Quatrième critère, l’absence totale de l’alcool ou, au moins, sa limitation drastique. Quant à la drogue, il faut avoir éveillé la vigilance des enfants très tôt, car elle est omniprésente dès le collège. Ces critères relèvent du pur bon sens. On n’autorise pas ses enfants à fréquenter des soirées, parce que c’est la mode. On ne cède pas par affectif, par crainte de les peiner. Le vrai problème, c’est l’éducation des parents à être… parents. Père Y. Bonnet

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