Guérison psychologique et théologie de la libération intérieure.
» Les passions sont des composantes naturelles du psychisme humain( …) » ( n°1764).
» En elles-mêmes, les passions ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Elles ne recoivent de qualification morale que dans la mesure où elles relèvent effectivement de la raison et de la volonté ».
La libération intérieure apportée par le Christ et que Lui seul est en mesure d’apporter concerne non pas la psychologie ( la libération ou guérison d’un mal psychique), mais le péché ( théologie morale).
Et si on parlait des vertus ?
» On peut distinguer les péchés selon leur objet, comme pour tout acte humain, ou selon les vertus auxquelles ils s’opposent ( …). La racine du péché est dans le coeur de l’homme, dans sa libre volonté, se lon l’enseignement du Seigneur : » Du coeur en effet procèdent mauvais desseins, meurtres, adultères, débauches, vols, faux téloignages, diffamations. Voilà les choses qui rendent l’homme impur. » ( Mt 15, 19-20) Dans le coeur réside aussi la charité, principe des oeuvres bonnes et pures, que blesse le péché » ( N° 1858)
L’utilité de la psychologie au service du discernement
La responsabilité morale est donc tempérée par les circonstances permettant ou non l’usage de la raison et de la volonté à des degrés divers. Ainsi, il est absurde de » libérer quelqu’un » par une prière de délivrance sur un acte ou une décision hypothétique, ou sur un scénario psychologique qui ne comporte pas de responsabilité morale.Une blessure psychologique n’est pas un péché et n’a pas de répercussions spirituelles. D’où l’importance de savoir discerner pour l’accompagnateur spirituel ou le confesseur ce qui relève du psychologique et ce qui relève du spirituel pour mieux cerner le spirituel.
Le vrai rôle de l’accompagnateur ou directeur spirituel pour la libération de l’âme.
» La prudence maintiendra le directeur spirituel dans le domaine que la direction spirituelle assigne à son action et lui fera éviter dans les autres domaines toute intervention non justifiée, serait-elle autorisée ou même sollicitée par la soumission confiante du dirigé. Cette confusion de pouvoir ne peut que nuire à l’autorité spirituelle proprement dite ; elle tend à un asservissement plutôt qu’à la libération progressive de l’âme, et va par conséquent à l’encontre du but de la direction spirituelle. » Père marie-Eugène de l’Enfant Jésus, Je veux voir Dieu, la direction spirituelle, p 257, ed. du Carmel).
La libération concerne ici clairement la vie spirituelle, la libération des péchés, le progrès dans les vertus chrétiennes. Le mélange des fors » avec les autres domaines » ( vie psychologique, relationnelle, communautaire ) va à l’encontre du but de la direction spirituelle.